Les séances de tirs au but dans les matchs à élimination directe sont souvent considérées à tort et à travers comme aléatoires. Dans une interview accordée à la chaîne Canal +, Didier Drogba s’est permis de donner son point de vue sur le sujet.
Les séances de tirs au but font souvent partie des moments les plus tendus dans la carrière d’un footballeur professionnel et l’ancien capitaine des Éléphants de la Côte-d’Ivoire en sait quelque chose. Selon Didier Drogba, il y’a une énorme différence entre un penalty et un tir au but surtout en terme de pression. « Tu as 40 ou 30 mètres à faire avant un tir au but et là il se passe énormément de choses dans ta tête” a-t-il déclaré avant d’affirmer que l’un des meilleurs moments de sa carrière est la finale de la Ligue des champions remportée avec Chelsea face au Bayern Munich en 2012. “Nous sommes passés par toutes les émotions et moi en premier. Je devais tirer le dernier penalty et si je marque c’est la victoire. Je voulais faire une Paninka mais je me suis dit que c’est fou car j’avais manqué mon tir au but 2 mois plutôt en finale de la CAN. J’ai pris mon élan, j’ai observé un moment d’élan dans ma course pour voir le gardien et j’ai marqué”
Pour conclure, l’ancien attaquant des Blues de Chelsea passé par l’Olympique de Marseille a démenti l’hypothèse selon laquelle la séance des tirs au but est une loterie car c’est plutôt un exercice souvent préparé minutieusement “Avec Chelsea on avait visionné les tirs aux buts de Manuel Neuer avant la finale de 2012. En plus à l’entraînement moi je m’entraînais avec Petro Sech et les autres gardiens de Chelsea. Je leur montrais le côté où j’allais tirer et je m’efforçais de marquer sachant qu’ils allaient anticiper sur ce côté. Je me mettais en difficulté à l’entraînement pour être plus à l’aise lors du match” a-t-il affirmé dans l’émission Canal Foot Manager.
Une chose est sûre, la séance des tirs au but est loin d’être un exercice de hasard mais plutôt un ensemble de gestes techniques qui sourient parfois aux audacieux mais plus souvent aux équipes les plus préparées.
